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Débarquement surprise des Russes dans le Haut-Karabakh; l'axe US/Israël/OTAN est mis échec et mat

Armes et équipements militaires déployés à la frontière du nord-ouest de l'Iran. ©Defapress

Silence radio à Ankara: ces quelques 2000 soldats russes que Poutine a commencé à déployer dès le mardi 10 novembre à minuit, le long de la ligne de contact dans le Haut-Karabakh, soit dans la stratégique localité de Lachin, avec leurs 90 véhicules blindés et 380 équipements militaires, alors qu'ils quittent la Russie après être arrivés sur place à bord d'un avion IL-76 en provenance de l'aérodrome d'Oulianovsk, cela fait sans doute écho à ces trois bataillons blindés, ces dizaines de forces commandos et ces 500 équipements militaires que l'Iran a placé ces deux dernières semaines et à un rythme régulier sur ses frontières avec l'Arménie que contrôle désormais la République et d’Azerbaïdjan.

Au fait, cette trêve que Poutine a fait signer un peu à la cosaque au Sorosien Pachinien et à l'Otanien Aleiv sous les yeux ahuris d'un Ankara qui s'apprêtait après la prise de Choucha, d'aller droit vers Stepanokert, donne bien à penser que l'axe Russie/Résistance attendait son heure avant de réagir pour couper l'aile à l'élan caucasien du Sultan et de ses soutiens israélo-américains. Le "foutoir" électoral US et la guerre des vautours au sein de l'administration US aidant, la Russie vient donc de s'emparer  militairement du coeur battant du projet caucasien de l'axe US israélien et ce, suivant les termes de la trêve qu'Aliev a qualifiée de capitulation militaire de l'Arménie, pour une durée de cinq ans.

Cela veut dire que l'éventuel successeur démocrate de Trump, si ce dernier lâchait prise, à qui les experts reconnaissent une mission, celle d'allumer la mèche des guerres "croisées" aux portes de l'Iran, de la Russie et de la Chine, se trouverait pour les 5 années à venir et de manière renouvelable nez à nez avec l'ours russe. Pas brillant brillant pour un Sultan qui a du se retirer ces 15 derniers jours et sous l'effet conjugué des missiles Iskandar russes et des missiles tactiques Fateh-110 iraniens de trois des cinquante "poste d’observation" que les mercenaires pro Turquie occupaient dans le nord ouest syrien depuis trois ans et où ils ont même créé un "pool d'exportation de terroristes" :

 Morek, dans la campagne sud d'Idlib, Sher Magher au nord est de Hama et enfin Qabtan Al-Jabal dans l'ouest d'Alep ont ainsi été abandonnées coup sur coup à l'armée syrienne et ses alliés qui ont su merveilleusement contrer l'afflux des terroristes d'Idlib vers le Haut-Karabakh et empêcher un remake à la syrienne et à la libyenne au Caucase sud et en outre y rétablir une liaison ferroviaire Hama-Alep, façon d'accélérer l'expulsion des occupants otaniens. 

Lundi 9 novembre et pour la première fois depuis le début du conflit made in US/OTAN/Israël dans le Haut-Karabakh, le numéro deux du centre de commandement de la DCA iranienne, le général Rahim Zadeh a très clairement affirmé que les chasseurs et les avions de combat turcs, largement impliqués dans des combats contre l'Arménie, n'auraient aucune chance de survivre s'ils s'aventurait dans le ciel iranien. Il renvoyait en effet aux informations selon lesquelles les avions turcs largement pris à partie avaient remplacé les drones "Bayraktar" que les "médias mainstream" avaient cherché à présenter comme les vainqueurs de guerre. La mise en garde a du pousser Aliev à se dresser au moins momentanément contre les diktats d'Ankara, transmis par le duo Akkar ( ministre de la Défense)-Cavusoglu (MAE) présent à Bakou, surtout que selon des sources informées, une fronde commençait à s'élargir au sein de l'armée azerbaïdjanaise littéralement hostile au commandement turco-takfiriste des opérations face à l'occupation arménienne. Aliev aurait même échappé à une tentative de coup d'État menée par cette frange de l'armée qui ne supporte les ordres des hordes takfiristes venus d'Idlib

Ce qui ne serait probablement pas le cas de Pachiniyan à qui la Russie et l'Iran reprochent ses flirts avec Israël et ses liens étroits avec l'OTAN. Depuis ce matin, des manifestations anti Pachiniyan se déroulent devant l’immeuble du Premier ministre, contre l’accord de cessez-le-feu et les mensonges éhontés de l'homme de l'OTAN à Erevan. L'opposition l'appelle à la démission.

Signe que les choses ne se déroulent pas dans le sens souhaité par le Sultan et ses paires américains et israéliens, un hélicoptère Mi-24 de l'armée russe qui fournissait une couverture pour le convoi militaire russe et qui se dirigeant vers Gyumri a été visé et abattu, quelques heures après l'annonce de la trêve. L'attaque a eu lieu dans le ciel de l'Arménie et Bakou l'a rapidement revendiqué.  L'équipage ne s'attendait pas à une attaque du territoire adjacent de Nakhitchevan (territoire autonome de l'Azerbaïdjan). Pour autant, l'engin a été lancé par un MANPAD. les Russes n'ont pas été dupes. Deux missiles balistiques ont été tirés dans la foulée contre la capitale azerbaïdjanaise. Plus de deux mois de guerre et des centaines de morts de part et d'autre, Pachiniayn sur le point de départ et Aliev et Erdogan ligotés par les Russes.

Aussi bien Moscou et Téhéran avaient parlé des "rubicon" à ne pas franchir. Il est très probable que ces «lignes rouges» comprenaient la prise de Choucha, la prise de la frontière entre le Haut-Karabakh et l'Iran par les forces azerbaïdjanaises et partant la menace imminente d'un assaut féroce contre Stepanakert  avec en toile de fond des milliers de réfugiés arméniens et l'émergence d'un couloir terroriste aux portes de l'Iran et de la Russie. Or ce qui vient de se passer, marque un changement radical des paramètres du conflit au détriment de l'axe US/Israël. La preuve, Moscou vient d'annoncer que seuls les "forces russes de maintien de la paix" seront déployées dans le Haut-Karabakh. Le méga dilemme pour le Sultan : que faire des terroristes transférés depuis Idlib? Soit les laisser périr sous les bombes russes dans le Caucase-Sud soit les faire infiltrer à nouveau à Idlib et là encore les laisser périr sous les bombes et missiles syriens, iraniens et russes... 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV